Mon travail est un regard abstrait sur les restes des empilements architecturaux des différentes civilisations qui se succèdent sur un même lieu. Il est question de renouveau, un renouveau qui passe par la destruction et le recouvrement de la trace présente pour enfin reconstruire sur celle-ci, la masquant, l’occultant ainsi, totalement ou partiellement. « L’ultime » strate fait office de « conquistador », porteuse de pouvoir et détentrice de pensées dominantes. Cette dernière, recouvrant les précédentes, crie sa victoire par son opacité. Mais la couche antérieure, celle dorénavant cachée, ne s’est elle pas comportée comme celle qui la dissimule à présent ? Combien de ces couches ont perdu la lumière ? Un « renouveau » sur les bases qui, elles-mêmes, se voulaient être la renaissance des assises passées. Les couleurs sont des peuples. Peuples passés, peuples disparus, peuples amalgamés au dernier, celui qui domine. On rebâtit là où les autres ont bâti. On sacralise, sur les lieux autrefois déjà destinés au sacré, les nouveaux idoles que l’on imposent, tuant, ainsi, les anciens. My work is an abstract look at stacks of archaeological remains -different civilizations that have succeeded each other on the same soil. It talks about the act of renewal through destruction, through overlay and overshadow, to a final reconstruction, atop the footprints of the past. The « last » stratum has the role of a « conquistador », bearer of power, and holder of dominating ideas. This last layer covers up all the others, but didn’t those earlier layers once behave in the very same way as the one that hides them now ? It speaks of renewal in which the very foundation of renewal claims to be the renaissance of foundations of the past. The colors are people, people from the past, people who have disappeared, people who became mixed in with the last ones, the ones who dominated. We rebuild where others have built, we sanctify those same spots that had been destined at other times to be sanctified.